La violence verbale est utilisée pour intimider, pour humilier ou pour contrôler une autre personne. Elle peut être employée de façon subtile ou au contraire, être très directe. Voici quelques exemples :
- Insulter en utilisant un langage grossier et injuriant.
- Crier et élever la voix.
- Blâmer et reprocher les faits et gestes d’une personne.
- Critiquer et user de railleries ou de propos humiliants.
Le présent article vise à faire la lumière sur certaines pratiques dégradantes pour la femme jordanienne, véhiculées par la littérature orale et quelques proverbes relatifs à la socialisation sexuée en arabe. Les proverbes choisis sont classés par thèmes et prétendent décrire beaucoup de préjugés éculés, usés et des clichés préjudiciables à l’image réelle de la femme. S'ajoutent à ces détails des thèmes constitutifs des rites de passage envisagés (naissance et mariage) ou encore certaines croyances décrivant la relation entre homme et femme, ce qui implique notamment la relation au sein du couple. Les proverbes constituent une composante essentielle de ce qui est couramment appelé la littérature orale (contes, mythes, dictons, devinettes, etc.). Ils sont socialement représentés et présentés comme étant le résultat d’une expérience ancienne et originelle.
Ce document présente le rapport de la conférence internationale réalisée Du 21 au 23 juin 2013 par la Konrad-Adenauer-Stiftung et le Centre Isis pour Femmes et Développement au palais des congrès à Fès. Cette conférence a regroupé des femmes et des hommes de plus de 20 pays sur le thème « Droit des femmes méditerranéennes après les révolutions arabes ». Cet évènement a été l’occasion d’articuler une réflexion autour de la thématique centrale du droit des femmes arabes à l’heure actuelle, droits qui se trouvent être en constante reconsidération du fait de changements politiques importants.
Un an après les révolutions arabes, trois journalistes d’Egalité sont partis en reportage en Tunisie, Egypte et Jordanie. Ils ont enquêté sur la place des femmes sur le marché du travail et plus précisément dans les syndicats. Parce que les pays du monde arabe sont ceux où les taux d’emploi des femmes sont les plus bas au monde. Parce que cette faible participation au marché de l’emploi se reflète dans leur implication dans la vie syndicale, pourtant l’un des vecteurs de l’expression citoyenne.
Face à ce constat, la Confédération syndicale internationale (CSI) a lancé en mars 2011 un réseau de femmes syndicalistes dans huit pays de cette région, dont la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie.
Cette initiative de la CSI était donc l’occasion pour Egalité de faire un zoom sur ces enjeux. Même si les situations divergent d’un pays à l’autre, on constate que la place des femmes reste largement confinée au domestique, en raison de l’impact encore prégnant d’une société conservatrice et patriarcale. Ce sont là les mêmes sources d’inégalités entre les hommes et les femmes qu’en France et en Europe. Ces pays ne sont finalement qu’un miroir grossissant des problématiques que l’on rencontre ici: discriminations, plafond de verre, problème de la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle restée le panage des femmes. Au programme de ce dossier, jusqu’au 23 mars: des synthèses, des interviews, des portraits, des focus et des reportages. Notamment sur des travailleuses, des syndicalistes des secteurs domestique, du textile et de la presse en Jordanie; d’un centre d’appel et de bénéficiaires de microcrédits en Tunisie; sur l’association Femmes nouvelles et sur la ville ouvrière de Mahallah, où a commencé en décembre 2006 une vague de grèves sans précédent en Egypte...